Daniel Lefebvre, du Groupe Spéléo de Loverval a realisé un excellent dossier concernant la crue exceptionnelle de mi-juillet. Ce dossier a été publié dans la revue Eco Karst, éditée par la CWEPSS (Commission Wallonne d’Etude et de Protection des Sites Souterrains)
Le dossier prend en compte les caractéristiques géologiques des lieux et se base sur des observations rigoureuses pour aboutir à une série de recommandations permettant de se prémunir contre la répétition d’événements de ce genre.
On n’ose imaginer les conséquences si le Grand Lac avait débordé côté Couillet ou une série d’habitations se trouvent en contrebas.
A noter l’excellent travail réalisé très rapidement par les services techniques de la Province de Hainaut pour remettre en état le Ry d’Haies :
Voir publication Facebook à ce sujet
Extrait des conclusions
« Phénomène exceptionnel ? Les habitants de Loverval et de Couillet se remémorent que la dernière crue du genre, au même endroit, s’est produite en 2011, c’est-à-dire il y a exactement dix ans. Tant en 2011 qu’en 2021, en plus d’un déferlement de boues dans les lacs et la piscine de Loverval, les caves des habitations du centre de Couillet ont été particulièrement touchées.
Certains riverains du ruisseau du Fond des Haies voient donc en ces crues un phénomène qui tend à devenir récurrent.
Ils attirent l’attention sur le fait que les digues des lacs de Loverval et les canaux furent calculés il y a un siècle, déjà, sur base des conditions climatiques de l’époque. Cela date ! Depuis lors, l’urbanisation en amont de ce « système », à Loverval comme à Nalinnes, a certainement modifié les données d’entrée du calcul.
L’événement de juillet peut sonner comme un signal d’alarme pour l’avenir, pour lequel les climatologues prédisent des épisodes d’intempéries de plus en plus soudains et intenses. Il convient donc de réévaluer le système pour s’assurer qu’il reste adapté, et de réviser les installations de façon à freiner des crues potentiellement de plus en plus fortes.
De plus, il est impératif de veiller à l’entretien périodique du système : par exemple, vider le fond des lacs et des souterrains artificiels de leurs sédiments, limiter le développement de la végétation aux abords du ruisseau, etc. De cette manière, les crues et les inondations qui en résultent, pourront certainement rester freinées et contenues »