14-LA CHAPELLE DU TRY D’HAIES

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Prologue
A l’époque, en 1922, notre village comptait 630 habitants répartis en deux noyaux distincts entourés de bois et situés de part et d’autre de la chaussée :

  • à l’Est, le Village : place communale, château, église, maison communale
    et rues avoisinantes (alt : 150m)
  • à l’Ouest, le hameau du Try d’Haies : essentiellement les rues du Village,
    du Calvaire et Charon (alt : 200m).

Descendre au Village par les sentiers pour assister à la messe dominicale en l’église paroissiale Saint Hubert, au fond de la vallée, et surtout en remonter, pouvait être pénible en hiver, voire impossible, pour les aînés.

Messes en plein air au Try d’Haies
Durant l’été 1922, Léon Capart eut l’idée de tester les intentions des paroissiens du haut du village et proposa à l’abbé Jules Mollet, curé de Loverval depuis 1919, de tenter l’essai d’organiser, plusieurs dimanches de suite, des messes en plein air au Try d’Haies, place du Calvaire.
Les premiers résultats furent probants, malgré le dissentiment du bourgmestre, le comte de Mérode, qui, par sa lettre du 21 août à l’adresse du curé, jugeait inutile d’avoir deux lieux de culte dans un village de 500 habitants (sic) et que cela allait renforcer l’antagonisme entre le Village et le hameau. Il concluait par ces termes « vous me mettez en présence d’une décision prise et déjà réalisée sans m’en avoir parlé » !
Malgré cette intervention, l’idée d’ériger une chapelle plus confortable fut prônée par bon nombre de pratiquants du hameau et le curé, énergique et déterminé, encouragé par l’appui de l’Evêché, allait s’en occuper… !

L’achat de la chapelle
Dans ses recherches, il trouve une chapelle à Thuin, propriété de la Congrégation Notre-Dame du Sacré Cœur.
Les tractations sont rapides et notre curé accepte les modalités d’achat, de démontage et de transport de ladite chapelle qui lui sont confirmées par lettre le 26 septembre 1922.
Entretemps, l’Evêque de Tournai a recommandé à la charité des fidèles « la chapelle de secours qu’il est nécessaire de construire dans le quartier le plus populeux de la paroisse ».
L’abbé Mollet a donc fait appel à la générosité des paroissiens qui y répondirent très favorablement.
Il faut noter que le curé a convenu de l’achat de la chapelle sans encore disposer de terrain pour l’installer !!
Et le 10 février 1923, tous les matériaux arrivent à Loverval où il faut les protéger des intempéries !

L’inauguration
Comme elle était belle la chapelle du Try d’Haies entourée de nos aïeux venus célébrer son inauguration en ce beau jour tant attendu !
C’était une chapelle en bois, peinte en vieux rose et dont les traverses, les montants et tours de fenêtres étaient de couleur rouge-brique. Les châssis blancs, donnant une touche contrastée, achevaient de donner fière allure à l’édifice. Les carreaux des fenêtres en quatre parties portaient des motifs de fleur de lys.
Que la nouvelle chapelle enfin montée parut aux paroissiens suffisamment vaste pour les accueillir tous n’est pas une certitude et la chose avait aussi un bémol : de par sa destination première, la chapelle « remontée » ne durerait pas et fut donc estimée… provisoire !

Texte et recherches : Michel Monseur
Sources :
– André Decamps – Brochure 200e anniversaire de l’église saint Hubert (1942)
-« Loverval, Terre des Bois et des Eaux – Son histoire écrite par ses habitants » (1980)
– Site des Amitiés Lovervaloises www.loverval.be – Rubrique Mémoire – M.Dufert/F.Pourcel (2003)
– Archives de Claude Stampe, architecte
– Archives de la Fabrique d’Eglise de Loverval (P.Watillion – Recherches personnelles octobre 2019)

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