HISTOIRE DE LOVERVAL

Nom : Loverna en 844, Lovervaulx en 1390, Louvervalle en 1651, LOVERVAL depuis la fin du 18è siècle.

L’origine du nom est incertaine. La signification populaire et pastorale de Loverval est Vallée des loups.

Le village de Loverval appartenait depuis 844 à l’Eglise d’Aix-la-Chapelle puis passa à la Principauté de Liège le 24 juillet 1155.

Loverval dépendait également de la Commanderie des Templiers de Bertransart.

Sur les ruines d’un château fort datant du 13ème siècle, s’élève le château de Loverval ayant appartenu à la famille des Princes de Mérode (abritant aujourd’hui une école). 
Parc en partie emmuraillé avec quelques arbres remarquables. 

L’église paroissiale actuelle, près de la place Brasseur,  date de 1742 et est dédiée à Saint-Hubert, vénéré pour les maux de tête, de dents, les maladies mentales, la rage et les ensorcellements.

Le village de Loverval est principalement résidentiel, ancré dans un cadre verdoyant, entouré de bois et de grands lacs.

La présence d’un moulin seigneurial est attestée. Une brasserie seigneuriale existait au 16è siècle. La famille Watillon en fit une brasserie familiale en 1888. La seconde guerre mondiale mit fin aux activités de brassage de la bière.

Site préhistorique découvert : Les grottes des Sarrasins atteste l’occupation du paléolithique supérieur. Les objets découverts sont visibles au Musée archéologique de Loverval.

Le village verdoyant est en partie résidentiel, situé de part et d’autre de la N 5 Bruxelles-Charleroi-Couvin bien desservie par les autobus des lignes 10 et 451. La ville n’est qu’à quatre kilomètres.

Parcours pédestre balisé n° 1 Gerpinnes- Joncret -Loverval- Bultia- Les Flaches-Gerpinnes.

Le vieux village est arrosé par le ruisseau de Saint-Hubert tandis que le hameau du Try d’Haies domine la vallée du ruisseau du Fond des Haies. L’altitude varie de 155 à 210 mètres.

La ferme du Château, allée des Sports,  fut reconstruite en 1845 et abrite dorénavant le Centre sportif de la Communauté française de Belgique (ADEPS). 

Château-ferme de Fromont avec donjon carré du 14e s. Allée du Vieux-Frêne.

Site attribué aux Templiers. Ruines d’un ancien ermitage accessible par l’allée des Templiers

« Grands Lacs » et Centre social de Délassement avec piscine en été via l’allée des Cygnes.

Trous des Sarrazins dans la vallée du Borgnery. Résurgences fossiles, abris sous roche, dolines et abrupts rocheux.

Massif karstique du Borgnery. Ancienne carrière avec mémorial des Fusillés

D’après M. Paul Eloy… :

COLLECTIF, Loverval, Terre des Bois et des Eaux , 1980

Merci à Michel Hubert pour l'article de presse (Nouvelle Gazette, 1978 ?)

SON NOM :

  • 944 Loverva
  • 1112 Lovival
  • 1187 Loveralz. Vallée de Lobhari ou Liubhari (nom d’homme)

    Lover fut aussi traduit par vert, feuil-lage, loup.
    On trouve même lover : chasseur de loups ; val : piège (1)

SUPERFICIE : 424 hectares.

PAYSAGE : écrin de verdure, terrain Inégal entrecoupé de collines.

SOL : généralement argileux et rocailleux.

SEIGNEURIE : fief de la Principauté de Liège – familles seigneuriales : Morialmé (des Rumigny – Florennes), de la Marck, Doulers, de Marbaix, Hylle, de Henry (Flaveau de la Raudière) – baronnie.

COMMUNAUTE : administrée par la Cour échevinale et les plaids généraux.

PAROISSE : érigée en 1363.

EGLISE : Saint-Hubert, style classique, XVIIIe et XIXe siècles.

SPORTS : Centre provincial de sports (A.D.E.P.S.), Centre sportif, hall omnisports, piscine.

FOLKLORE Marche St-Hubert (ler dimanche de septembre).

BIOGRAPHIE : Elle Baussart (1914 – 1940), écrivain, fondateur du mensuel « La Terre Wallonne », Helwide de Loverval (XIVe se abbesse de Soleilmont, etc.

Depuis 6 siècles, Saint-Hubert est patron de la paroisse et de l’église de Loverval où il venait d’être préféré à St-Bavon.

St-BAVON, CULTE DES SEIGNEURS

Un acte de donation datant de 844, par Lothaire 1er à l’église d’Aix-la-Chapelle, fait mention de l’église de Loverval dédiée à St-Bavon, bâtie à proximité de l’emplacement de la ferme actuelle, dite du château, tout en haut de la butte qui domine le village. Cette donation fut confirmée an 1154, par le Pape Adrien VI, à la requête de Henri de Leysen, prince évêque de Liège, dont Loverval dépendait. Il s’agissait probablement de la chapelle castrale ouverte aux cérémonies publiques.

St-HUBERT: CULTE POPULAIRE

A cette époque, la faible couverture de terre au sommet de l’éperon rocheux s’opposait au ! creusement de tombes et l’inhumation des défunts de la paroisse se faisait non loin de la source St-Hubert, à l’emplacement approximatif du chœur de l’église actuelle.

On peut supposer qu’une chapelle fut construite près de ce cimetière, peut-être pour les cérémonies funèbres.

En 1161, les Prémontrés qui desservaient Loverval furent chargés du service de la Chapelle Ste-Catherine des Fiestaux de Couillet.

Par une lettre du 9 avril 1362, le prince évêque de Liège acquiessa à une supplique de Nicolas du Pont, abbé des Prémontrés de Beaurepaire à Liège, de Jean de Mirmort, recteur de l’église St-Bavon de Loverval, et d’Englebert de la Marck, seigneur de Loverval et parent du prince évêque ; il unit l’église de St-Bavon à la chapelle de St-Hubert et érigea celle-ci en église paroissiale, sous le double vocable St-Bavon-St-Hubert, parce que celle-ci était plus facile d’accès pour le peuple, surtout en hiver, que celle du château, et dans un endroit convenable pour inhumer les corps des paroissiens défunts.

La chapelle St-Bavon perdit rapidement de sa popularité au profit de la nouvelle église paroissiale, où l’on transféra les fonds baptismaux et les cloches de St-Bavon.

En 1350, on avait déjà doté l’église du bas d’un autel en l’honneur de la Vierge avec rente de 6 muids d’épeautre.

L’EGLISE ACTUELLE

En 1724, la communauté décida de remplacer l’église St-Bavon-St-Hubert par un nouvel édifice qui fut terminée en 1742. C’est la nef actuelle. L’église ne possédait qu’une nef, la sacristie était derrière le maitre autel sous lequel se trouvait le caveau mortuaire des seigneurs de Loverval.

Werner de Mérode et Louise de Spangen firent construire, en 1842, deux annexes de part et d’autre de la nef, qui constitueront une sorte de transept, avec deux autels secondaires dédiés celui de gauche à la Vierge, celui de droite à St-Hubert. Ces deux annexes furent prolongées vers le nord est par deux locaux : celui de gauche servit de tribune privée à la famille de Mérode-Spangen qui avait ainsi vue directe sur le maitre autel, celui de droite devint sacristie. Quant à la flèche, elle fut placée en 1878.

VIEILLES PIERRES TOMBALES

Dans le transept gauche, trois dalles murales rappellent le souvenir de :

  • François Louis, baron et colleta de Spangen, mort le 10 avril 1826 à Bruxelles ;
  • Louis Xavier, comte de Spangen, baron de Flaveau, mort le 30 juin 1833
  • Louise Albertine Victoire Xavier de Spangen, comtesse de Mérode, décédée à Paris le 23 juillet 1845.

ART RELIGIEUX

L’église possède : un tableau à l’huile montrant St-Hubert chassant le cerf — un grand tableau représentant St-Norbert pêchant à Anvers — un très beau buste reliquaire de St-Hubert — une statue équestre de St-Hubert, en bois comme la Vierge et le St-Jean, sculptures régionales du XVIème siècle, dans la tradition gothique, une belle chaire de vérite sculptée du XVème siècle. Son maitre-autel sculpté sur assise de marbre a été désaffecté.

LE CULTE DE St-HUBERT

A Loverval, on invoque St-Hubert, contre la rage, les maux de tête et de dents, les maladies mentales et les ensorcellements.

Depuis longtemps, St-Hubert est à Loverval l’objet d’un pèlerinage mais aussi d’une fête.

Il y existe une confrérie très ancienne, une neuvaine y est orge aisée début novembre. St-Hubert est aussi à l’honneur à la ducasse, le 2ème dimanche de septembre, depuis quelques années, la vénération est particulièrement marquée par une marche militaire qui a lieu le 1er dimanche de septembre.

M.N

Merci à Michel Hubert pour l'histoire de Loverval ci-dessous. Source à préciser.

Extrait d'un ouvrage de 1879. Merci à Joe Elsen

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