LE CHATEAU DE MÉRODE

En 1390, Engelbert de la Marck est seigneur de Loverval. Dès 1440, Gérard de Marbais en prend possession. Loverval restera dans cette famille jusqu’en 1609.

De 1670 à la fin de l’Ancien Régime, les Flaveau de Henry de la Raudière en sont les propriétaires. Au début du 18è s., le château ne comprenait que 2 ailes perpendiculaires.

En 1787, la baronne Louise de Flaveau achève la construction. En 1845, le château subit de nombreux remaniements. Il est surhaussé et agrandi en briques. Il présente un aspect néo-classique. Werner de Mérode y fait construire une chapelle néo-gothique à l’extrême fin du 19è s. Entre 1900 et 1910, il élève les pavillons d’entrée en moellons.

En 1939, il est vendu aux Sœurs de la Charité de Gand qui vont le transformer afin de l’adapter à leurs activités scolaires.

Actuellement, le Chateau est occupé par la section Normale Secondaire de la HELHa qui  forme des Bacheliers – Agrégés de l’enseignement secondaire inférieur (A.E.S.I.) chargés d’éduquer essentiellement des adolescents des 2 premiers degrés de l’enseignement secondaire.

Excursion scolaire au début du 20ème siècle

Encre de Chine – Jesse S. Okie – 1988

LE CHATEAU DE LOVERVAL Retranscription d'un article de presse (La Nouvelle Gazette 1978 ?) fourni par Michel Hubert

Siège d’une ancienne seigneurie, Loverval posséda très tôt un « castel » qui se dressait sur l’éperon abrupt qui surplombe le centre du village, là où se dresse actuellement la ferme du château.


LE CHATEAU DES DERNIERS SEIGNEURS

En 1787, Louise Martine de Godart, douairière veuve de Flaveau, fait commencer la construction du nouveau château, près de l’église paroissiale, en bordure de la future place du village. En 1789, François Louis Amaury, comte de Spangen, épouse Louise Xavier Albertine Joseph, baronne de Flaveau descendante des anciens seigneurs de Loverval. Le jeune ménage s’installe au nouveau château.

Celui-ci, d’un seul étage, construit en moellons de calcaire gris-bleu extrait du Bois des Rocs tout proche, ressemble à une grande maison de campagne plutôt qu’à une demeure seigneuriale. Les échos des événements de France parviennent à Loverval. Le régime féodal s’écroule et le seigneur devient simple propriétaire foncier.


LES MERODE


En 1818, Werner Louis Ghislain de Mérode, qui a épousé Louise Victoire Albertine Xavier de Spangen, s’installe dans le château. Il y est remplacé en 1832 par son fils Louis Ghislain de Mérode.
En 1845, le château est transformé et agrandi. Les constructions de 1787 sont exhaussées par des murs en briques badigeonnés à la chaux. Une habitation cossue est érigée pour le régisseur ; des garages pour voitures, écuries, maisons de jardinier, de cocher, de garde, (écurie, annexes diverses, forment une nouvelle aile de la cour intérieure).
Celle-ci est fermée vers le Sud par une large grille et une succession de bâtisses diverses, d’architecture assez disparate, qui se rattachent à la façade de la place En 1880, le comte Werner Amaury de Mérode prend place au château. Il devient Grand Maréchal de la Reine, bourgmestre de 1895 à 1913 et sénateur. Ii apporta quelques modifications au château, notamment le chœur gothique de la chapelle inscrit dans l’un des trois pignons antérieurs à gradins de la façade sud. Pendant 20 ans, il se consacra surtout, avec une persévérance passionnée, à l’embellissement de son vaste domaine et de « sa commune.
En 1914, Werner de Mérode quitta Loverval. Pendant l’occupation allemande, le château abrita le plus sauvent des troupes en repos et des officiers de la garnison de Charleroi. Les collections d’armes, et autres avaient été cachées.
En 1919, Louis de Mérode, fils de Werner, démobilisé après avoir fait campagne (croix de feu) vint habiter Loverval et devient bourgmestre en 1921. Il commença à réaliser progressivement les biens des « de Mérode ».


UNE ECOLE DANS LE CHATEAU

Le château et le parc sont transmis aux Sœurs de la Charité de Gand. En 1939, le prince Louis de Mérode quitte définitivement Loverval. Le château de Loverval, agrandi de nouvelles annexes, est devenu le siège de l’Institut Notre-Dame, important établissement d’enseignement secondaire et normal.


M.N.