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Un grand merci à Anne-Catherine Bioul, d’Espace Environnement. Anne-Catherine, Historienne de l’Art est tomée sous le charme du quartier du Chéniat et a écrit les remarquables notes accompagnant les réponses ci-dessous. Bravo pour ses recherches.
Bravo aussi à tous ceux qui ont participé, parmi lesquels ceux qui ont complété avec succès le formulaire du concours : Josée et Alberto Tranquili, Alina Montagne, Nicolas Palmiero, Mimie Carion, Leah Imperia et Paulette Demoiny.
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Ces superbes vitraux ornent les fenêtres d’une petite tour ronde placée contre la façade d’une belle demeure située à l’angle de la route de Philippeville. Ils sont décorés de fleurs et d’animaux mais il faut les voir de l’intérieur pour admirer leurs jolies couleurs. L’architecte Marcel Depelsenaire a construit cette maison de campagne baptisée « le manoir du Chéniat » entre 1929 et 1932. Il aimait beaucoup les vitraux et réalisait lui-même des croquis qui servaient de modèles au maître-verrier. Marcel Depelsenaire (1890-1981) dessina en 1925 le premier plan du quartier du Chéniat, avec son associé Jules Laurent. Plus d’infos sur le quartier du Chéniat.
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PAX BONUM est une inscription latine qui veut dire « Paix et Bien ». Voilà le message du propriétaire qui voulait faire de sa maison un lieu de bonheur et de tranquillité. La pierre nous indique aussi la date de 1926, date de construction de la maison par Marcel Depelsenaire et Jules Laurent. Son premier propriétaire était un écrivain wallon réputé : Elie Baussart, né en 1887 à Couillet et mort à Loverval en 1965. Professeur de français-histoire au collège du Sacré-Cœur de Charleroi, il écrivit beaucoup de livres pour faire connaître sa terre, la Wallonie. Il fut aussi actif en politique pour défendre le bien être des ouvriers. Plus d’infos sur Elie Baussart
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Dans le jardin du manoir du Chéniat, surgit un animal mystérieux, sorte de monstre marin cousin des dauphins mais plus effrayant. Il scrute les passants d’un air menacant pour les dissuader d’entrer sans autorisation. Brrr ! Mais rassurez-vous, il s’agit d’une sculpture qui sort tout droit de l’imagination de Marcel Depelsenaire, architecte et propriétaire des lieux. Elle est composée de morceaux de céramique vernie (faïence) qui lui donnent cette jolie couleur bleu vert, en harmonie avec les pierres des façades. Dans sa gueule, une pièce de monnaie… Aurait-elle un lien avec celle qui permettait dans la tradition antique le passage vers l’au-delà ?
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Cette tourelle arrondie couverte d’ardoises se termine par un petit bulbe, comme une cerise sur un gâteau ! Imaginez toute l’habilité de l’artisan ardoisier et du charpentier qui l’a réalisée … c’est tout un savoir-faire dans l’art de construire que nous révèle cette somptueuse demeure bâtie en 1927. Cette tourelle est la cousine lointaine de celles des anciens châteaux. Outre cette toiture imposante, remarquez la belle façade légèrement courbe de cette habitation toute en pierre qui est également l’œuvre de l’architecte Marcel Depelsenaire.
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Au-dessus et en dessous des fenêtres de cette habitation jumelle, on peut voir des bas-reliefs ornés de fleurs, de spirales, de triangles et de perles : ces motifs sont typiques du style Art déco né vers 1925, et très en vogue au moment de la construction du quartier du Chéniat. Le nom de ce style provient des « Arts décoratifs » car à cette époque, on aimait décorer les maisons avec toutes sortes de techniques : ici, par exemple, la porte d’entrée en fer forgé ou les supports en bois sculptés, appelés consoles, qui soutiennent le débordement du toit. Une décoration toute en finesse pour cette maison plus modeste que ses voisines !
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Cette maison toute blanche, avec sa toiture plate, a la forme d’un cube sans ornementation inutile. Seul décor : les balustrades arrondies qui bordent les terrasses… on se croirait sur le ponton d’un bâteau ! C’est pourquoi le style moderniste de cette habitation est parfois surnommé « style paquebot ». Elle date de 1936 et est l’œuvre de Marcel Leborgne (1898-1978), architecte carolorégien, qui apporta le courant du modernisme dans notre région. Remarquez les formes courbes des balcons mais aussi des grandes verrières qui s’ouvrent sur le paysage et apportent un flot de lumière à l’intérieur de l’habitation.
Cette villa est reprise à l’inventaire du patrimoine culturel immobilier, comme 5 autres biens situés à Loverval. Voir les 6 biens ici
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Cette maisonnette nous surprend par ces matériaux : les murs en briques sont parsemés de blocs de pierre dont certains sont sculptés et semblent récupérés d’une autre construction. Proviendraient-ils de l’ancienne buvette du lac qui fut détruite lors de l’aménagement du centre social de délassement à la fin des années 1950 ? Un autre élément particulier est la découpe en escalier au sommet de la façade latérale, qui s’inspire des maisons du 16e siècle. Cherchez bien : une pierre vous donnera le nom de son architecte.
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Un détail à remarquer sur ce fronton triangulaire : on distingue une structure quadrillée légèrement en relief qui devait sans doute être peinte à l’origine dans une couleur différente. Ce décor est typique de nos maisons de campagne ou des villas de la côte que nous connaissons bien. En fait, il rappelle une technique très ancienne de construction caractéristique des campagnes d’autrefois et qui utilisait une structure de poutres en bois appelée « colombage ». Ici, il s’agit d’une imitation en ciment pour donner un petit cachet rustique. En regardant bien, vous découvrirez d’autres exemples dans le quartier.
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Les détails de cette maison : de petites ouvertures carrées semblent vouloir préserver l’intimité de ses occupants, tout comme les solides murs en moellons de pierre. Une haute cheminée s’élance vers le ciel, elle évoque le coin du feu où il fait bon se blottir quand le temps est frais… « home, sweet home » ! En constraste, la partie gauche est plus largement ouverte par une grande fenêtre qui communique avec la nature. La maison fut construite en 1957 par Jacques Depelsenaire, le fils de Marcel, pour Monsieur Ninin.
Jacques Depelsenaire fut aussi l’architecte du Centre de Délassement, de la piscine et du restaurant des lacs. (Infos de son propriétaire actuel, Nicolas Palmiero)
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Admirez cette magnifique porte d’entrée. Des artisans ferronniers ont ciselé finement dans le métal son ornementation toute en volutes. Remarquez également, de part et d’autre du porche de l’entrée, les jolies lanternes façonnées avec soin dans le même matériau. Aux fenêtres apparaissent de jolis vitraux décorés de fleurs. Autre caractéristique, le goût des arrondis que l’on retrouve dans la baie du porche, la petite fenêtre ovale du fronton et le contour ondulé de celui-ci, ainsi que dans les sphères du portail d’entrée. L’architecte serait-il Joseph André qui est l’auteur de la villa voisine du n°13 allée du Grand Chéniat ?
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Un motif stylisé décore un des frontons de cette villa : que représente-t-il ? une croix ? un oiseau aux ailes déployées ? un avion ? Connaissez-vous son histoire ?
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Deux petits nichoirs suspendus à la poutre en bois de la loggia sont des invitations. Toute en pierre, cette villa au toit pointu s’appelle en effet « Les Mésanges », comme l’indique une inscription au bas du muret d’entrée, dissimulée sous les feuilles mortes, et que nous a révélée le journaliste Eddy Piron, organisateur de balades dans le quartier du Chéniat. On lit aussi la signature de l’architecte Marcel Depelsenaire qui construisit cette villa en 1929 pour le compositeur Gaston Monseu. Un emplacement spécifique pour loger le piano du musicien avait été aménagé dans un coin du séjour.
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Pas besoin de connaître le latin pour comprendre cette inscription qui nous invite à prendre garde au gardien de la maison ! Cette spacieuse villa en briques rouges est plantée au milieu d’un grand jardin. La façade vers la rue comporte une partie arrondie en pierre blanche avec des décors végétaux Art déco. A gauche, trois arcades donnent sur une galerie couverte surmontée d’une terrasse. La maison fut construite en 1932 par l’architecte Joseph André (1885-1969), actif à Charleroi et auteur de bâtiments prestigieux comme l’hôtel de ville, les palais des beaux-arts et des expositions ainsi que l’agrandissement de l’église Saint-Christophe.
Info de Françoise Bacq : À l’origine, c’était une mosaïque ramenée de Pompéi qui, pour je ne sais quelle raison, a ensuite été endommagée. … et remplacée par sa représentation en fer forgé.
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Ce joli détail se cache dans le haut soubassement en pierre sur lequel est perché cette villa. Un œil curieux y surprend une mignonne petite grenouille taillée dans la pierre. Emergeant d’une cavité, elle n’est pas seulement décorative mais camouflait de manière esthétique l’évacuation des eaux de pluie de la terrasse en surplomb. Cette terrasse a disparu lors de la construction d’une annexe. Il n’est pas rare de trouver des petits animaux sculptés dans les constructions de Marcel Depelsenaire, auteur de cette habitation.
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Comme au manoir du Chéniat, une petite tourelle ronde s’appuie à la façade de cette belle villa. Inspirée des anciennes tours de garde, elle offre une perspective à 180 degrés ! La villa ne manque pas de charme pittoresque, avec ses toitures en dégradé bien intégrées dans la nature environnante. Son histoire n’est pas connue. Mais son style reflète bien l’ambiance du quartier telle que les auteurs, Marcel Depelsenaire et Jules Laurent, l’avaient imaginée à sa naissance : un « style forestier » inspiré des maisons de campagne anglaises, les « cottages ».