Retour sur la page de l'Atelier Lovervalois
Cette pièce conte l’histoire burlesque d’un photographe à sensation à qui la star belge du moment à Hollywood a promis un scoop pour faciliter le lancement de l’édition américaine du Sensass, l’employeur du paparazzi. Pendant quelques jours avant la cérémonie des oscars pour laquelle la star a été sélectionnée, notre héros, Thomas, va pouvoir la suivre dans son quotidien hollywoodien, voyage initiatique au terme duquel il pourra la photographier nue, histoire de la débarrasser à jamais, comme elle le souhaite, de jeune femme frigide et pudique.
Le mot de l’auteur repris par le magazine « retour au théâtre »
Dans le numéro de septembre 1996
« Je n’hésite pas à dire que cette pièce est sans doute la plus documentée de toutes celles que j’ai écrites. Six mois de lecture de journaux à sensation et deux mois d’écriture sous la chaleur de l ‘été.
Des stars exceptionnelles m’ ont étonné par leur discours. Je donnerais le maximum à Jodie Foster, Robert Redford et aussi Sophie Marceau dont les propos, en dépit de ce que peuvent dire certains, témoignent d’une réelle maturité. Par contre, j’ai été déçu par Lady Diana et Jean Claude Vandamme.
Dans cette pièce, je n’hésite pas non plus à mettre en évidence la mauvaise situation du cinéma français dont la plupart des acteurs, comme l’a dit Henri Verne, ressemblent plus à des mécaniciens après une dure journée qu’à des acteurs.
Par ailleurs, je n’ai pas du tout voulu faire une œuvre française en dépit de la nationalité du paparazzi qui est parisien pure souche.
En effet, l’actrice est belge d’origine carolo et n’hésite pas à un moment donné à s’exprimer en wallon de Charleroi. Le paparazzi essaiera même de l’imiter.
Je tiens quand même à dire un petit mot à propos de la troupe. L’atelier se développe de plus en plus et accueille des comédiens au talent de plus en plus pointu. Séverine Nonis irradie et a franchement la trempe d’une star. Elle terminerait sur une pellicule 35 mm que cela ne m’étonnerait pas. Pierre Caudron tient enfin son premier grand rôle au côté d’un Jean Pierre Verheiden toujours aussi charismatique dans la manière d’interpréter ses rôles ( et dire qu’il avait annoncé ne plus jamais vouloir remonter sur les planches après « si possible sans mari ») A noter les arrivées d’Isabelle Pardaens, actrice à l’apparence très froide mais qui cache un cœur en or. Elle a accepté de reprendre au pied levé un rôle destiné à Catherine Gressier victime d’un accident… »
Retour au théâtre 1996... quelques répliques…
Fernand ( le patron du Sensass)
« Evitez les photos trop choquantes quand même.
Surtout le photos pornographiques. Ne perdez pas de vue qu’au sein de notre journal, on retrouve de prudes défenseurs de la morale américaine que sont les patrons des chaînes de TV , NBC, ABC et CBS. Pour eux, suggérer le péché revient à le commettre »
Thomas
« Le baiser de nos jours n’est plus qu’une sorte de prélude.
Le baiser, c’est comme les premières images d’un film.
Si elle sont belles, elles vous mettent dans un état d’euphorie »
Isabelle
« L’Oscar, c’est comme une loterie. Il y en a cinq mis dans un chapeau et on en tire un seul. Ce n’est pas important mais c’est comme un message qu’on vous enverrait et qui dirait : « vous faites partie de ce métier à part entière, j’y suis arrivée »
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