Page extraite du site http://www.thuin.be


 


REVERIES DE THUIN


En Bord de France, Thuin, capitale de la Thudinie, semble s'être hissée sur un éperon rocheux au confluent de la Sambre et de la Biesmelle. Ville au riche passé, elle fut mentionnée pour la première fois en 866 sous la forme "Tudinio" dans un relevé des biens de l'abbaye de Lobbes. En 888, elle fut cédée à la principauté de Liège jusqu'à la Révolution, soit pendant plus de neuf siècles.


En 972, Notger, le Prince-Evèque, la fit fortifier d'une première muraille en pierre s'étendant de l'actuelle place Albert Ier, où se trouvait le castrum, jusque l'entrée de la Grand'Rue. Au 12e siècle, l'augmentation de la population força la construction d'une seconde enceinte élargissant la première de l'entrée de la Grand'Rue jusque la limite orientale de l'actuel Athénée. Au 15e siècle, une troisième enceinte s'étendra jusque l'actuel hospice.


Ville enchanteresse aux multiples facettes: Ville-Haute agrippée aux rochers et toujours aux aguets opposée au calme des péniches s'offrant un instant au regard des passants avant de s'engager vers d'autres contrées, telle est Thuin.


Potales, postys, venelles, sentes rocailleuses, belvédères jettant l'indiscrétion sur les vallées voisines, autant de vocables invitant au voyage et à la rêverie parmi les ruelles charmeuses s'insinuant au gré du promeneur à mille lieues de la tumultueuse vie d'aujourd'hui.


La Ville-Haute, et en particulier la Grand'Rue, rassemble la plupart des anciennes demeures du 17e siècle: les refuges d'Aulne et de Lobbes, les hôtels de Bury et des Brogniez, le refuge des moniales de la Thure, le Collège des Oratoriens..., mais aussi le Beffroi, tour collégiale de Sainte Marie et Saint Théodard, détruite au début du 19e siècle pour créer la place du Chapitre; le Spantole, vieille bombarde d'origine française chère aux Thudiniens et les jardins suspendus s'étendant à flancs de coteaux jusque la vallée de la Biesmelle. Aux abords de la ville, l'Ermitage, le Chant des Oiseaux (mail aux arbres plus que centenaires), le bois du Grand Bon Dieu aux allées bordées de hêtres anciens, les charmilles séculaires du jardin du Berceau entre lesquelles, depuis le 17e siècle, les archers s'exercent à leur art...


La Ville-Basse et son église construite dès le haut Moyen Âge par les moines de Lobbes alors propriétaires de tout le site de Thuin. Petite au départ, elle s'agrandit successivement au 12e et au 16e siècles où elle prend son aspect actuel. Le charme pittoresque du quartier du Foussin avec ses ruelles étroites et ses mariniers, se retrouvant au café du Rivage et évoquant leur passé de leur accent chaleureux. Dernière commune "libre", nommant son bourgmestre.


Quittons un peu les frontières de la ville proprement dite et laissons-nous charmer par la périphérie. Partout où nos pas nous entraînent, ils se retrouvent dans l'eau, parmi les bois ou les champs. Les méandres capricieux de la Biesmelle ont choisi de se diriger vers Ragnies...Suivons-les... Nous voici à la cascade Saint Jean, un joyau naturel provoquant l'admiration des touristes installés sur le banc rustique à l'ombre des résineux...


Chaque Village à son charme: Ragnies "Plus beau village de Wallonie", et son église dédiée à Saint Martin, Biercée et ses fruits, Leers et Fosteau et son château, Donstiennes, ses vastes champs de culture et son moulin, Thuillies, ses fontaines et son hameau d'Ossogne, la fraîcheur discrète de Biesme, royaume de maître Crapaud. Nous vous laissons, au gré de l'inspiration, découvrir le mystère du site de l'abbaye d'Aulne, à Gozée, avec son incomparable spectacle de fauconnerie.


Ainsi s'achève cette pensée sur Thuin. Les plus gourmands penseront à emporter quelques baisers, spantoles ou pralines à l'Eau de Villée, créés par l'artisanat Thudinien.