Janvier 2017


BERN Stéphane, « Secrets d’Histoire », livre historique, préface de l’auteur, Paris, Albin Michel, 2010, 330p.

A découvrir le sommaire avec la liste de tous les personnages de l’Histoire… avec un H majuscule…

Voir et regarder aussi sur France 2.


PAVONE Chris, « Les Expats », thriller, traduit de l’anglais par Leslie Boitelle, Paris, Fleuve Noir, « Le grand livre du mois », novembre 2012, 490p.

La découverte de la CIA et des agents expatriés parmi nous, avec une discrétion très partagée et spéciale, envoyés chez nous pour démasquer des autres agents tels ces couples mariés qui ont eux aussi une mission secrète très spéciale, mission à ne pas partager même avec leurs amis et de même au sein de leurs amis et de leurs couples au prix de mensonges et de secrets.

Kate et Dexter ainsi que Julia et Bill sont envoyés au Luxembourg pour côtoyer poar hasard, se faire amis et partager une vie normale et banale…

Ce n’est qu’à la fin du roman que le lecteur parvient à comprendre leurs astuces utilisées par chacun et chacune d’eux quatre…

A découvrir !


RUFIN Jean-Christophe, « Globalia », Paris, Gallimard, 2004, 489p.

Un grand roman d’aventures et d’amour. L’auteur a eu le Prix Goncourt en 2001 avec « Rouge Brésil ». Postface p.493 à 495 par l’auteur, ses propres réflexions et commentaires.

Né à Bourges, neurologue, académicien en 2008, père de trois enfants, réside à St Nicolas de Veroce dans le massif du Mont Blanc.

Le livre est une fable visionnaire sur la mondialisation et la situation actuelle dans laquelle nous vivons ! Civilisation bousculée et mouvementée ! De l’anticipation en fiction et en réalité !



Décembre 2016


NDDIAYE Marie, « Trois femmes puissantes », roman, Paris, Gallimard, 2009, 316p.

Née à Pithiviers, de mère française et de père sénégalais. Elle vit à Berlin avec son mari Jean-Yves Cendrey et leurs trois

enfants.

A obtenu le Prix Femina en 2001 et le Prix Goncourt pour ce roman en 2009.

A écrit une douzaine de romans, des nouvelles et des pièces de théâtre. Le dernier roman paru : « La cheffe, roman d’une

cuisinière ». Ses pièces de théâtre sont entrées au répertoire de l’Académie Française.

Narah, Fanta, Khady Dembe, trois femmes qui disent non.

Trois récits de vie décrivant en des phrases toujours plus précises, plus concentriques, créant un effet d’hypnose, les

souffrances diverses dans des situations différentes et à la limite de l’insupportable…


MILOSZEWSKI Mygmunt, « Les impliqués », roman polonais – polar traduit par Kamil Barbarski, pocket, Mirobole, 2013, 472p.

Au cours d’un huis-clos, une méthode collective, une méthode « thérapie » qui ne manque pas d’intensité et destinée à des

personnes sélectionnées pour traiter leur mental affaibli par leur vie enfouie dans leur passé…

Le procureur Théodore Szacki s’attache à retrouver le « criminel » qui a pu tuer l’un des patients, retrouvé mort au

réfectoire, tué à l’aide d’une broche à rôtir et en plus dans l’oeil.

Une expérience pour le procureur qui recherche les racines de l’assassin.

Beaucoup de probabilités… Passionnant et inattendu… jusqu’à la fin…

Cet ouvrage a été finaliste au grand prix des lectrices de « Elle ».


CLAUDEL Philippe, « Parfums », essai, Paris, Stock, 2012, 215p.

Membre de l’Académie Goncourt, il réside en Lorraine où il est né en 1962.

L’auteur nous offre une longue série de parfums peu ordinaires, loin des fleurs et des arômes auxquels nous sommes peu

habitués mais qui peuvent être fréquentés !

Un riche vocabulaire intéressant… 75 parfums décrits… A découvrir !


Novembre 2016


KERCKVOORDE Mia, « Marie-Henriette, une amazone face à un géant », Bruxelles, Ed Racine, 2001, 225p.

Traduit du néerlandais par Marie Hooghe. Biographie historique.

Arbre généalogique p.225.

Le prince Léopold, futur Léopold II, épouse, à 18 ans, l’archiduchesse Marie-Henriette en Autriche, à Schönbrun. Elle a 17 ans. Un mariage essentiellement stratégique. Les deux jeunes gens n’ont rien de commun. Ils auront quatre enfants : Louise, Léopold, Stéphanie et Clémentine. A la mort du petit prince, neuf ans, leurs chemins se séparent de plus en plus.

Le Roi s’investit de plus en plus dans l’aventure du Congo : voyages, rencontres…

Par la lecture, nous traversons les différents moments de leur vie.

Elle finira sa vie à Spa, en faisant de la musique et de la peinture. Elle y décédera en septembre 1902.


CHAON Dan, « Le livre de Jonas » », roman traduit de l’américain par Hélène Fournier, Paris, Albin Michel, 2006, 387p.

C’est le récit de trois existences, une mère et ses deux fils.

A la mort de sa mère, Jonas, jeune homme de 25 ans, se met à la recherche de son frère aîné, abandonné à sa naissance, dont Jonas ignore tout.

Troy, lui, a grandi dans une famille adoptive sans parvenir à combler cette partie manquante liée au secret de ses origines.

Leur rencontre ne sera pas celle que Jonas avait imaginée ou bien espérée…

C’est un livre bouleversant, mais qui pourrait être encore d’actualité…


Octobre 2016


ECO Umberto, « Confessions d’un jeune romancier », roman, Paris, Grasset, 2011, 233p. Traduit de l’anglais par F.Ross.

Né le 5 janvier 1932 à Alexandrie (Piémont), décès à Milan le 19 février 2016.

Médiéviste, philosophe, critique littéraire et romancier.

Président de l’école supérieure à l’Université de Bologne. Fut l’auteur de « Au nom de la Rose », « Le Pendule de Foucault », « Le Cimetière de Prague », « Baudolino » et de nombreux essais.

Comment un jeune écrivain doit-il s’y prendre pour s’atteler à son premier roman, pour séduire son lecteur ?

L’auteur tente de répondre en rassemblant ses propres souvenirs et son expérience. Des confessions, des conseils pratiques, une liste de choses à faire (et surtout à ne pas faire) quand on débute.

Ce livre est tout à la fois… On peut lui faire confiance…


BEIGBEDER Frédéric, « Oona et Salinger » », roman biographique, Paris, Grasset, 2014, 330p.

Né le 21 septembre 1965 à Neuilly-sur-Seine. Chroniqueur littéraire et « mondain ».

Sa mère est traductrice de romans à l’eau de rose. Son père est béarnais d’origine, chasseur de têtes. Les parents divorcent quand il a trois ans. Il vivra avec sa mère et son frère Charles.

Critique littéraire dans le Figaro Magazine. Il a divorcé à deux reprises.

Dans son roman, il nous propose les vies de stars d’Hollywood, en long et en large, pour nous offrir ensuite, dans les détails, la vie de Charlie Chaplin, ses aventures amoureuses et, enfin, son mariage avec Oona. Ils auront dix enfants et furent très heureux en Suisse pour la fin de leurs vies en famille. Il mourut en premier en 1977 et elle l’a suivi dix ans après…


LOEVENBRUCK Henri, « Nous rêvions juste de liberté », roman, Paris, Flammarion, 2015, 420p.

Né le 21 mars 1972, chanteur et compositeur français, auteur de thrillers. Auteur également de romans et de fantasy, traduits en plusieurs langues.

D’origine allemande et autrichienne, il a été nommé chevalier de l’ordre des arts et lettres.

C’est l’histoire d’adolescents passionnés de motos, une bande de copains unis mais dont l’un déserte leur compagnie.

Il va errer en moto pendant des années et traverse un tas de surprises plus ou moins agréables… Une nouvelle génération, cherchant une liberté « espérée » pour enfin revenir à ses origines, car il se sent esseulé… Un voyage mouvementé mais qui pourrait être de notre actualité…

Peu banal comme récit…


Septembre 2016


LENOIR Frédéric, « La guérison du monde », essai philosophique et sociologique, Paris, Fayard, 2012, 305p.

L’auteur est né le 3 juin 1962 à Madagascar.

La première partie du livre est très intéressante, très documentée mais aussi très longue dans ses détails.

La seconde partie : « A l’aube d’une renaissance est une mise au point du changement dans notre monde actuel, une découverte des valeurs universelles pour réenchanter le monde et pour se transformer soi-même pour changer » (ce sont les titres des chapitres).

Très intéressant pour les amateurs d’une anticipation philosophique de notre futur dans ce monde en évolution permanente.


KHADRA Yasmina, « L’Olympe des infortunes » », roman, Paris, Julliard, 2010, 230p.

L’auteur est né à Kenadso (Algérie) le 10 janvier 1955. Dans les années 80/90, un des responsables de la lutte contre l’AIS puis le GIA en Océanie.

A écrit « L’attentat », « Les Hirondelles de Kaboul », « Les Sirènes de Bagdad », entr’autres romans à succès.

C’est une décharge publique sur un terrain vague où survivent des « paumés » avec les déchets pour seule nourriture…

Une troupe de clochards qui ne peuvent se contenter que des poubelles, une bande de personnages attachants, un pays de mirages et de grande solitude. Réel mais inimaginable !


HUGUES Kathyn, « Il était une lettre », roman traduit de l’anglais par Pascale Haas, Paris, Calman-Lévy, 2016, 355p.

L’auteure est née à Manchester. Son premier roman. Mariée et vit au Canada.

Il était une lettre… Oui, une lettre d’amour…, oubliée au fond d’une poche…, égarée et retrouvée après des années, par hasard… Et nous découvrirons une vie troublée avec tous les aléas et les complications inattendues, même troublantes, dans une famille à l’entente compliquée avec des sursauts ininterrompus…

De l’amour, de la souffrance, une famille et une histoire attachantes…

Un récit de vie hors du commun, qui se savoure jusqu’à la fin…


Juillet 2016


FOENKINOS David, « Les souvenirs », Roman, Paris, Gallimard, 2011, 265p.

Né le 28 octobre 1974 à Paris, a écrit plus de dix romans et a reçu de nombreux prix littéraires. Dernier roman paru « Charlotte » en 2014.

L’auteur nous propose un retour dans le passé vécu pour nous dévoiler tout ce qu’il avait voulu dire à son grand-père, faire une marche arrière vers une tendresse qu’il voulait lui manifester… Une méditation sensible sur la vieillesse, les maisons de retraites, les difficultés de comprendre ses parents, les maladies, au hasard de la vie et des années écoulées…

Un livre émouvant…


ACKERMAN Diana, « La femme du gardien de zoo » », récit romancé qui ne pourra que vous émouvoir, traduit de l’anglais par Jacqueline Odin, Paris, L’archipel, 2015, 300p.

L’auteure est née le 7 octobre 1948 à Wankegan (Illinois) et vit à Ithica (état de New-York). Ecrivain, poète, essayiste et naturaliste. Collabore avec le National Geographic.

Avant que la guerre éclate, Jan et Antonia dirigeaient le zoo de Varsovie.

Leurs animaux n’ont pas survécu à la barbarie, les uns tués sous les bombardements, les autres expédiés à Berlin pour l’agrément des dignitaires du Reich quand ils ne servaient pas de gibier aux fusils allemands.

L’idée vient alors aux époux d’élever du bétail, pour nourrir les troupes mais aussi les habitants du ghetto.

Quant au réseau de souterrains reliant les cages, ils décident d’y cacher des juifs et de les aider à fuir la Pologne.

Grâce au courage des deux époux, trois cents d’entre eux seront sauvés.

Cette histoire vraie, où l’abnégation et la générosité côtoient la cruauté et l’horreur, offre aussi un beau portrait de femme. Diane Ackerman possède un talent de plume rare. Ce roman est un chef d’oeuvre.


BIVALD Katarina, « La bibliothèque des coeurs cabossés », roman pour les vacances, traduit du suédois par Carine Bruy, Paris, Denoël, 2015, 481p.

Katarina a grandi en travaillant à mi-temps dans une librairie. Elle vit près de Stockholm en Suède avec sa soeur et autant d’étagères de livres que possible ! C’est son premier roman.

Elle décide de partir retrouver une vieille amie avec laquelle elle correspond par lettres depuis des mois. Le jour où elle débarque dans une étrange petite ville américaine, c’est pour apprendre que son amie est décédée… Elle a un visa de trois mois et, pour se distraire, elle a décidé d’ouvrir un magasin de livres avec ceux trouvés chez son amie.

Une grande découverte d’un pays inconnu s’ouvre à ses projets…

Elle se fait des amis… Et le roman se termine de façon géniale et complètement folle… pour la faire rester dans ce petit bourg découvert !

A lire et à découvrir… Amusant !


Juin 2016


LANGLADE Jacques de, « La Reine Victoria », biographie historique, Librairie académique Perrin, 2000, 390p.

Préface de Robert Merle – Tableaux généalogiques en fin de livre.

Jacques de Langlade, auteur de nombreux ouvrages, est mort subitement en octobre 1999, huit jours après avoir remis la biographie de la Reine Victoria.

C’était un professeur de littérature et de civilisation anglaises.

Ce livre est très intéressant par sa diversité et les détails et les détails précis sur la vie de la Reine : vie privée, diplomatique, politique, familiale : époux, nombre d’enfants… Au lecteur de découvrir agréablement ou non les problèmes que la Reine a dû surmonter… ou affronter… Une vie bien remplie… Le mardi 22 janvier 1901, la Reine Victoria a rendu son dernier souffle. Elle est dans un mausolée dans le parc de Windsor.


SALVAYRE Lydie, « Pas pleurer » », récit de famille, ce roman a obtenu le Prix Goncourt en 2014, Paris, Ed.Seuil, 278p.

De souche espagnole, père andalou, mère catalane, née à Autain-ville. Nom de jeune fille Lyone Arjona. Les parents, républicains espagnols, se sont exilés dans le sud de la France à cause de la guerre civile de 1936. Lydie a passé sa jeunesse à Auterive, près de Toulouse.

L’auteur a publié une vingtaine de livres avant celui-ci. Tous ont un air de famille jusque dans les surprises qu’ils réservent dans le traitement des sujets abordés. De famille précisément, dont il est question dans ce livre, car Lydie donne la parole à sa mère, Montserrat Monclus Arjona, die Monise, 90 ans, au moment où elle prend la parole et confie ses souvenirs de 1936.

Lydie organise son texte en romancière, réinventant le passé comme si nous plongions en même temps qu’elle.

N’oublions pas que l’auteure s’est inspirée de Bernanos, espagnol comme ses origines !

Fameux roman… qui méritait bien le Goncourt !


VAN CAUWELAERT Didier, « Jules », roman « animalier » et… humoristique, Albin Michel, 2015, 277p.

Ce romancier belge n’est pas à son coup d’essai. Chaque année, depuis 1982, il écrit plus de 35 romans et 6 pièces de théâtre.

Jules, un labrador, est l’un des personnages du livre ; cette rencontre fortuite lui donne l’occasion de faire la connaissance d’une femme qui se cherche, puis un homme qui se perd. Ils s’organisent pour se distraire, ou même de s’aimer…

Délirant pour les vacances sans devenir méningiteux !!!



Avril 2016


MOUNTAIN David, « Goat Mountain », éd.Gallmeister, 2014, 246p.

L’auteur est né en 1966, sur l’île d’Adak, en Alaska. Il est notamment l’auteur de « Sukkwan Island », Prix Médicis étranger 2010 – Traduit en quinze langues dans plus de cinquante pays.

Il partage désormais son temps entre l’Europe et la Nouvelle Zélande. « Goat Mountain » est son quatrième roman.

Traduit de l’Américain par Laura Derajinki.

C’est l’ouverture de la chasse, en automne 1978, au Nord de la Californie. Un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami Tom font partie de l’équipe et se retrouvent comme chaque année pour chasser le cerf.

En arrivant dans la forêt de 250ha, ils aperçoivent au loin un braconnier… qu’ils observent à travers la lunette de leur fusil. L’irréparable se produit…

Le parcours initiatique du jeune garçon se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l’homme…

Roman provocant, précis et obsédant, dans les moindres détails de la forêt et de la montagne, les rochers, le climat…

Un livre du même tonneau que le premier, « sanglant et palpitant », dans une nature sauvage…


JONASSON Jonas, « L’analphabète qui savait compter » », roman traduit du suédois par Carine Bruy, Paris, éd.Presses de la Cité, 2013, 475p.

Né en Suède en 1961, ancien journaliste et consultant pour les médias, vient d’écrire un nouveau roman « L’assassin qui rêvait d’une place au Paradis ».

Des personnages rocambolesques et truculents embarqués malgré eux dans des aventures inimaginables… L’auteur garde un sacré sens de l’humour et de la dérision, comme dans ses livres précédents !

Dans ce roman, Soweto se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre en compagnie du roi de Suède, de son premier ministre, de millions ou milliards… selon ses calculs.

Nombeko est une petite fille d’Afrique du Sud, vouée à mener une existence de dur labeur. Mais elle sait idéalement bien compter ! Ce qui amènera le lecteur à exploser de rire ! Irrésistible !


POWELL Margaret, « Les tribulations d’une cuisinière anglaise », petit roman humoristique traduit de l’anglais par Hélène Hinfray, Paris, éd.Petite bibliothèque Payot, 2014, 279p.

Issue d’un milieu modeste, Margaret rêve d’être institutrice mais doit entrer « en condition ». De fille de cuisine, elle devient rapidement cuisinière…

Nous découvrons les avatars rencontrés chez ses divers employeurs de la belle société anglaise et les maisons de maîtres…

Truculent témoignage… A lire pour se distraire.


Mars 2016


De CAROLIS Patrick, « Letizia R.Bonaparte », Paris, éd.Plon, 2015, 403p (pocket).

L’auteur relate avec talent et en profondeur le portrait de la mère de Napoléon.

Sous la forme d’une interview, ils sont deux reporters qui écoutent Létizia qui, à un âge avancé (81 ans), leur consacre en détails sa vie mouvementée et celle de ses enfants, garçons et filles.

Etrange destin… La chute de l’Aigle… Et leur destin à toutes et tous…


MARRA ANTHOONY, « Constellation de phénomènes vitaux » », Paris, J-C Lattès, 2014, 442p.

Roman traduit du danois par Dominique Degert.

Marra a fait ses études en Europe de l’Est. Il réside aujourd’hui à Oakland Californie.

Dans un tout autre registre, un roman d’une histoire de guerre en Tchétchénie. Deux guerres pendant dix ans, sanglantes et destructrices entre Russes et rebelles… Histoire de trois personnages principaux dont la petite Havaa (huit ans), Akhmed, son voisin et Sonya, chirurgienne dans ce qu’il reste de l’hôpital à moitié vide et délabré.

Havaa a huit ans en 2004 quand les Russes brûlent sa maison et arrêtent son père. La petite a fui en catastrophe et a été recueillie par Akhmed, son voisin qui travaille à l’hôpital où il l’emmène.

La survie tient au hasard des circonstances. Un livre où l’humanité, la beauté, l’espoir de la vie restent présents malgré les tortures et les hommes brisés… C’est un roman très difficile à supporter par moments.



Février 2016


MONNIN Isabelle, romancière et journaliste au Nouvel Observateur, roman-enquête, Paris, JC.Lattès, 2015, 357p.

Avec, inclus dans le livre, un CD avec dix titres écrits et composés par Alex Beaupain.

Par hasard, l’auteure a acheté, via Internet, un album de photos de 250 exemplaires… Ces photos et leurs personnages intriguent Isabelle qui se prend au jeu de les retrouver et de découvrir leur histoire… Qui sont les gens représentés ? De découverte en découverte, devinettes ( ?), elle persévère dans ses recherches et décide d’en faire un roman-fiction…

L’auteure nous soumet, en toute simplicité, son journal de bord jusqu’au moindre détail, tout en décidant d’imaginer à travers leur histoire de famille, dans les moindres détails : âges, différences, générations…

Sans dévoiler le fil de cette enquête, je vous dirai qu’elle a trouvé la solution dans un village de Franche-Comté, grâce au clocher sur une des photos.

Vous serez transportés au travers d’une littérature très vivante et pleine d’authenticité dans un milieu au destin familial, d’abord imaginé avant d’être vérifié, et avec l’accord de cette famille !


MARTIN-LUGAND Agnès, « La vie est facile, ne t’inquiète pas », Paris, éd.Michel Lafon, 2015, 314p.

C’est la suite du best-sellers « Les gens heureux lisent et boivent du café » vendu à plus de 300.000 exemplaires.

Diane, la jeune femme à la dérive après la perte de son mari et de sa fille dans un accident…

Les années ont passé et, si la douleur ne s’éteint pas, la vie reprend ses droits. A la tête de son café littéraire, elle s’autorise enfin à tomber amoureuse du charmant Olivier. Mais le destin joue parfois de drôles de tours.

Nous assistons à un changement de vie, une reconstruction…

Le roman, parfois sombre, s’illumine grâce au sourire d’un enfant, aux paysages irlandais, aux familles qu’elle choisit…

Si l’auteur est parfois sombre, elle continue à vivre et à ressentir des émotions, et aimer peut-être…

(Extrait de Femina magazine).



Janvier 2016


AUTISSIER Isabelle, « Soudain, seuls », Paris, Stock, 2015, 248p.

C’est la première femme à avoir accompli le tour du monde à la voile, en solitaire et en course.

Elle est l’auteure de romans, essais et contes. Elle est présidente de la Fondation W.W.F.France.

C’est le récit du voyage tourmenté d’un couple de 30 ans, Louise et Ludovic, décidés à prendre une année sabbatique pour faire le tour du monde en bateau.

Hélas, le bateau coule, de nuit, par une tempête, entre la Patagonie et le Cap Horn. Ils se retrouvent seuls sur une île déserte, démunis de tout, nourriture, vêtements…

Une histoire bouleversante, un roman dans lequel le lecteur voyage dans des conditions extrêmes, où l’on frissonne pour les deux « Robinsons modernes ».

Comment lutter contre la faim, l’épuisement, et comment y parvenir ?

Leurs nouveaux compagnons ? Des manchots, des otaries, des éléphants de mer et des rats… Et pourtant ils se débrouillent avec une imagination incroyable. Comment revenir chez les hommes sinon en se battant contre la nature, l’océan… Jamais un bateau à l’horizon… Partager cette solitude à deux, avec les soucis de la faim, de l’angoisse, du désespoir…

Louise est inquiète mais volontaire et surtout courageuse. Tandis que Ludovic dort, elle décide de partir à l’aventure entre montagnes, neige et glaciers, en se rappelant l’existence d’une station quelque part sur la côte de cette île désertique. Après huit heures de marche ininterrompue, elle perçoit des bâtiments et y trouve un peu de ravitaillement dont elle va profiter généreusement.

Je laisse au lecteur de découvrir la fin de ce livre et son retour à la « case » pour retrouver Ludovic, pratiquement en fin de survie.


de VIGAN Delphine, « D’après une histoire vraie », Paris, éd.JC.Lattès, 2015, 478p. Prix Renaudot Goncourt des lycéens.

Fiction ou réalité ? La rencontre, un soir, de L., veuve sans enfant qui écrit des livres pour les autres.

Très vite, L. semble tout connaître et devient maladivement possessive. Elle prend possession de la vie de l’auteure au point de prendre sa place dans des séminaires, ses vêtements…, écrit des lettres anonymes, évite les enfants, le compagnon, fait le vide avec tous les amis…, fait le vide dans la vie de son amie, occupe la maison, s’occupe de faire la cuisine, et j’en passe des meilleures…

Jamais l’écrivaine ne se rend compte de la situation engendrée par sa soi-disant conseillère ! Est-elle une amie ? une intrigante ? Cela devient un cauchemar… pour tout écrivain, ou plutôt le genre de personne qu’une écrivaine ne devrait jamais croiser…

Delphine de Vigan s’est ingéniée à brouiller les pistes entre fiction et réalité… Un roman troublant… et d’une redoutable intelligence !